- A Mon défunt fils
- Que mon fils ait perdu sa dépouille mortelle
- Ce fils qui fut si brave, et que jamais si fort,
- Je ne l’impute point à l’injure du sort,
- Puisque finir à l’homme est chose naturelle.
- Mais que de deux marauds la surprise infidèle
- Ait terminé ses jours d’une tragique mort,
- En cela ma douleur n’a point de réconfort,
- Et tous mes sentiments sont d’accord avec elle
- O mon Dieu, mon Sauveur, puisque par la raison
- Le trouble de mon âme sans guérison,
- Le voeu de la vengeance est un voeu légitime,
- Fais que de ton appuie je sois fortifié,
- Ta justice t’en prie, et les auteurs du crime
- Sont fils de bourreaux qui t’on crucifié.
- François de Malherbe
- Défunt : mort
- Dépouille : corps humain après la mort
- Imputer : attribuer
- Maraud : bandit (mot ancien et rare)
C’est un poème écrit par François de MALERBE (1555-1628), un poète français. Ce poème est un extrait des œuvres complètes, Ed.La Pléiade.
-Le sujet du poème est la mort.
-Le champ lexical de la mort : défunt, dépouille, mortelle, tragique, mort, crime, crucifie.
-La disposition de la rime : A-B-B-A : c’est une rime embrassée
-Le nombre des syllabes est douze : c’est alexandrin
-La forme du poème, c’est un sonnet (deux quatrains et deux tercets)
-Résumé du poème
Le poète réclame sa douleur et sa tristesse en perdant son fils qui était crucifié par des bourreaux et les auteurs du crime.